Métalus vient de réaliser une percée aux États-Unis. L’entreprise de Drummondville, spécialisée dans la transformation du métal en feuilles et la fabrication de composants, a obtenu un contrat pour la fourniture de cabinets électriques entrant dans la conception d’éoliennes.

« Nous étions déjà présents aux États-Unis, mais par le biais de clients d’ici qui avaient des usines dans ce pays. Cette fois, c’est un premier client avec qui nous faisons affaire directement et qui devrait nous permettre de dénicher d’autres contrats », souligne le président Sylvain Audet.

Le marché américain pourrait même représenter de 5 % à 10 % des revenus de l’entreprise d’ici cinq ans. « La faiblesse du dollar canadien nous avantage pour développer encore plus ce marché », précise-t-il. L’entreprise mise aussi sur un autre atout : parmi ses concurrentes, « les grandes entreprises américaines ne desservent pas bien le marché [qu’elle vise], et les plus petites n’ont pas [son] expertise ou [sa] capacité de production », constate M. Audet.

La PME, qui a maintenu une croissance de son chiffre d’affaires variant entre 8 % et 10 % ces dernières années, vient d’investir 1,6 million de dollars pour l’achat d’un nouveau laser et d’autres équipements qui lui permettront d’accroître sa productivité et sa capacité de production. « Il faut avoir des équipements à la fine pointe de la technologie pour continuer de se démarquer », fait valoir M. Audet.

UNE HISTOIRE D’ACQUISITIONS

L’histoire de Métalus, qui emploie 130 personnes, est jalonnée d’acquisitions et de rachats. Elle trouve son origine en 1988, lors de la création de l’entreprise Poinçonnage Rasakti, qui est active dans le domaine de la transformation du métal en feuilles et du prototypage de composants pour le domaine aéronautique. L’entreprise compte alors cinq employés dans un petit établissement de 5000 pi2. En 1995, Rasakti est achetée par le constructeur de minibus scolaires et commerciaux Girardin, qui la renomme Métalus et en fait une entreprise qui se concentre principalement dans la fabrication de pièces de minibus.

Cinq ans plus tard, l’entreprise déménage dans des locaux de 50 000 pi2 et diversifie ses marchés. Elle se lance alors « dans la fabrication en sous-traitance de composants de véhicules spéciaux comme des ambulances et des citernes-essence », indique M. Audet, qui s’est joint à l’entreprise en l’an 2000 en tant que représentant commercial. La PME développe du même coup la fabrication de composants pour des équipements dans les secteurs de l’énergie, de l’agriculture ou de la réfrigération et ventilation.

En 2008, Sylvain Audet et deux autres membres du comité de direction de l’entreprise rachètent Métalus de son propriétaire Girardin qui voulait « se concentrer dans ses activités principales de fabrication d’autobus », explique M. Audet. L’entreprise ne souffrira pas de la crise économique, amorcée quelques semaines après son rachat. « La diversification de nos marchés nous a permis de maintenir la croissance », précise-t-il. La tenue des Jeux olympiques de Vancouver a aussi généré des contrats de clients qui devaient fournir des dizaines d’ambulances et d’autobus pour la tenue de l’événement. En 2012, dans le but de soutenir sa croissance, Métalus avait fait l’acquisition de Métal Grenier, une entreprise de Victoriaville spécialisée dans la fabrication de boîtes de camion et de carrosseries sur mesure.

MÉTALUS EN UN COUP D’ŒIL

Fondation

1995

Entreprise de transformation de métal et de fabrication de composants

Nombre d’employés

130

Siège social

Drummondville